Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2020-1596 du 16 décembre 2020 portant diverses mesures relatives aux sociétés établies en France dont tout ou partie du capital social ou des droits de vote est détenu par des personnes établies au Royaume-Uni

JurisdictionFrance
Publication au Gazette officielJORF n°0304 du 17 décembre 2020
Date de publication17 décembre 2020
ELIhttps://www.legifrance.gouv.fr/eli/rapport/2020/12/17/ECOI2032441P/jo/texte
CourtMinistère de l'économie, des finances et de la relance
Record NumberJORFTEXT000042677286


Monsieur le Président de la République,
L'article 59 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d'autres mesures urgentes ainsi qu'au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne habilite le Gouvernement à prendre par ordonnances, dans les conditions prévues à l'article 38 de la Constitution et dans un délai de douze mois à compter de sa promulgation, les mesures relevant du domaine de la loi nécessaires pour tirer les conséquences de la fin de la période de transition prévue à l'article 126 de l'accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord de l'Union européenne.
Le II de l'article précité habilite ainsi le Gouvernement à prendre « toute mesure nécessaire à la préservation de la situation des ressortissants britanniques résidant en France ou y exerçant une activité, des personnes morales établies au Royaume-Uni ou de droit britannique exerçant une activité en France à la date de la fin de la période de transition, ainsi que, sous la même réserve, des personnes morales établies en France, dont tout ou partie du capital social ou des droits de vote est détenu par des personnes établies au Royaume-Uni ».
L'ordonnance n° 2019-76 du 6 février 2019 comportait déjà un ensemble de dispositions destinées à régir la situation des citoyens britanniques et français ainsi que des personnes morales en cas de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord conclu sur le fondement de l'article 50 du traité sur l'Union européenne. Cependant, l'entrée en vigueur de l'accord de retrait du 31 janvier 2020, assorti d'une période de transition et pris sur le fondement de ce même article 50, a rendu caduques ses dispositions : la plupart des mesures qui figuraient au titre II de cette ordonnance, en particulier celles relatives à la reconnaissance des qualifications professionnelles, sont désormais couvertes par l'accord de retrait, applicable de plein droit en France. En revanche, les conditions mises à la détention du capital et des droits de sociétés d'exercice - ou de participation financière - de professions réglementées (1), ainsi que celles touchant à l'activité des succursales de ces mêmes professions ne sont pas expressément couvertes par l'accord de retrait.
La présente ordonnance contient les mesures législatives nationales nécessaires pour régir les conditions mises à la détention de ce capital ou de ces droits de vote par des ressortissants britanniques ou par des...

Pour continuer la lecture

SOLLICITEZ VOTRE ESSAI

VLEX uses login cookies to provide you with a better browsing experience. If you click on 'Accept' or continue browsing this site we consider that you accept our cookie policy. ACCEPT